Sunday, August 07, 2011

NEOPOST : Rencontre du 4e type

Quand l'aventure NEOPOST a débuté, les sociétaires de la SCOTEM ont pu trouver au fil des bulletins trimestriels qu'ils recevaient, toutes les informations nécessaires à la détection de ces empreintes et à leur localisation. Le petit rappel ci-dessous n'est là que pour préciser les quatres types d'oblitérations connues sur le courrier et leurs petites variantes. Je ne reprends pas les essais effectués avant le lancement de chaque type, ils ont été détaillés dans nos bulletins et il ne sera ici question que de la version de base : couronne + lignes ondulées.

Le type 1

Les premières empreintes NEOPOST que nous dénommons TYPE 1 sont apparues fin novembre 2005, après 3 séries d'essai réalisées à Rennes et à Paris Bonvin. Elles comportaient, comme nous le voyons ci-dessous, 5 lignes ondulées pleines situées à droite d'un bloc dateur fermé (couronne pleine). Dans la couronne, figurait au sud la mention France et au nord le code du département suivi du nom du bureau émetteur. Le dateur était composé du jour, du mois et de l'année, tout en deux chiffres avec la mention de l'heure de la levée.
Il existe deux variantes principales à rechercher pour ce type d'oblitérations:


- les couronnes éloignées et rapprochées des lignes ondulées. et les deux étoiles qui remplacent l'heure de la levée. Quand à faire, je vous conseille également de rechercher les différentes heures de levée pour un même bureau.

Comme vous le savez, la machine NEOPOST offrait également tout une gamme d'utilisation particulière de cette couronne et des lignes ondulées (avec flammes de service, avec doublement des lignes ondulées ou pour l'oblitération des plis affranchis par TPMAC. Ce n'est pas le lieu pour s'y arrêter car ici nous cherchons simplement à présenter les différents types d'oblitérations ayant pu exister ou existants.

Le type 2


Le type 2 est apparu à la fin octobre 2006. C'est la première apparition des chiffres de code ROC sur une marque d'oblitération mécanique. Seuls 12 bureaux utiliseront des empreintes au type 2. Elles sont facilement reconnaissables car si elles comportent bien le code ROC dans la couronne, celui-ci n'était pas, à l'époque, suivi de la lettre A comme c'est le cas aujourd'hui.
Comme pour les types 1, les mêmes variantes existent sous forme des étoiles à la place de l'heure de la levée et des formes éloignées ou rapprochées des lignes ondulées. Je vous donne la liste des codes utilisés pour ces douze bureaux : 04569, 09466, 12579, 21809, 22525, 23038, 23114, 23467, 37580, 37610, 37653, 38267.


Le type 3



C'est dès le mois de décembre 2006 que les premiers bureaux verront leur équipement modifié afin de pouvoir utiliser la nouvelle programmation. Exit le nom du bureau utilisateur et bienvenue au code ROC tel que nous le connaissons aujourd'hui : 5 chiffres suivis de la lettre A.



Comme nous pouvons le voir, la présentation se rapproche beaucoup du type 2. Seules deux modifications permettent leur classement au type 3: l'apparition de la lettre A après le chiffre du code ROC et l'apparition du logo de la Poste dans le haut de la couronne, en lieu et place de l'heure de la levée qui disparait définitvement, au dessus de la date qui, elle, reste toujours à 6 chiffres. Les lignes ondulées sont également identiques.


Nous retrouverons pour ce type la variante d'écartement de la couronne (éloignée ou rapprochée). Il existe également une variante à rechercher : celle de l'oubli de programmation à la sortie de l'usine ce qui nous donne quelques machines ayant tourné avec une codification faite de zéros, comme ci-dessous.

Nous retrouvons bien sur pour ce type d'oblitérations les mêmes possibilités offertes par la machine, à savoir : utilisation de plusieurs flammes de service (NPAI, FD, AE), du doublement des lignes ondulées ou encore de l'utilisation pour l'oblitération des enveloppes affranchies par les TPMAC.


Il a existé plus de 250 marques d'oblitérations avec ce type 3. J'en ai personnellement compté 265 dans mon fichier mais il en existe peut-être d'autres encore non découvertes car leur utilisation a été très chaotique : certaines oblitérations ne sont connues qu'en arrivée, d'autres n'ont été utilisées qu'avec flamme de service, d'autres ont été vues uniquement avec la couronne, sans les lignes ondulées,... A cela il faut rajouter la modification et le déplacement de nombreux bureaux de Poste qui, du fait de leur changement de localisation, se voyaient attribuer un nouveau N° ROC alors qu'il s'agissait en fait toujours de la même machine dont la programmation avait été refaite. Donc, vous l'aurez compris, de quoi satisfaire tour collectionneur qui se respecte. Aujourd'hui, il existe encore quelques machines qui n'ont pas été reprogrammées et qui tournent encore avec des oblitérations au type 3.


Pour information, les codes ROC au type 3 s'étalent de 00412A (LAON CTC) à 41673A (Beauvais PPDC).


Le type 4


L'utilisation intensive des machines NEOPOST a eu une conséquence non prévue par la Poste: la consommation excessive d'encre bleue et le surcout a été tel que la Poste a demandé à Neopost de revoir sa copie et de proposer une oblitération moins couteuse. Néopost a alors réalisé deux tests à Rennes et Nanterre, d'avril à juin 2008, avant de proposer sa nouvelle mouture. L'oblitération est très différente de ce que l'on avait vu jusqu'ici. Première particularité : les lignes ondulées ne sont plus pleines mais tiretées (économie d'encre oblige). Seconde particularité: le bloc dateur comprend une couronne ouverte, c'est quasiment une première dans le domaine de l'oblitération mécanique en France. Le logo change de place et se loge maintenant dans le bas de la couronne alors que c'est le code ROC qui prend sa place.




La reprogrammation des machines existantes a été laborieuse et je ne suis pas sur qu'elle soit finie à l'heure où j'écris ces lignes car plusieurs machines fonctionnent actuellement toujours en fournissant des oblitérations au type 3. Cette nouvelle programmation n'a pas toujours été suivie à la lettre et a donné deux hybrides du type 3 et 4 que j'ai qualifié de type 4 bis.


Le type 4bis


En effet, on peut rencontrer une empreinte avec couronne pleine (au type 3) et des lignes tiretées (au type 4) et inversement une empreinte ouverte (au type 4) avec des lignes ondulées pleines (au type 3). Cela ne concerne que un ou deux bureaux et l'anomalie ne semble inquiéter personne car les oblitérations n'ont pas été corrigées.



A l'heure actuelle nous trouvons donc encore 4 types d'oblitérations sur le courrier : les Types 3, 4, 4bis et 4bis2. J'ai même encore aperçu une remise en service d'oblitération au type 2! J'ai relevé 212 oblitérations ayant des codes ROC différents allant de 00845A à 45617A, les dernières modifications datant du mois d'avril 2011. Ces oblitérations ne sont pas rares mais elles sont cependant peu utilisées sur le courrier puisque, rappellons-le, ces oblitératrices ne servent que de machines d'appoint aux machines TOSHIBA. On trouve actuellement sur le courrier une oblitération NEOPOST pour 50 TOSHIBA. Il y a certainement encore des choses à découvrir. Je n'ai pas parlé des oblitérations de service que permettent ces machines reprogrammées: ce sera l'occasion d'une autre causerie.